La certification Qualiopi est devenue un passage obligé pour tout organisme de formation en France souhaitant accéder aux financements publics et mutualisés. Pensez-y comme un label de qualité officiel, une sorte de "contrôle technique" qui garantit le sérieux de vos prestations, de la conception des programmes à l'accompagnement des stagiaires. C'est un véritable gage de confiance, autant pour les personnes qui se forment que pour les financeurs.
Comprendre la certification Qualiopi et son rôle clé

Ne vous y trompez pas, Qualiopi est bien plus qu'un simple logo à afficher sur votre site. C'est la clé de voûte de l'écosystème de la formation professionnelle en France. Sans cette certification, impossible d'accéder aux financements qui animent le secteur : le Compte Personnel de Formation (CPF), bien sûr, mais aussi les fonds des OPCO, de France Travail ou des régions.
Cette certification est née de la loi "Avenir professionnel" du 5 septembre 2018. L'objectif du gouvernement était simple : unifier les pratiques et s'assurer que l'argent public finance des formations de qualité. Le résultat ? Plus de transparence pour les usagers et plus de rigueur pour les organismes de formation.
Pourquoi la certification Qualiopi est-elle incontournable ?
Avant Qualiopi, le paysage était complexe. Le système Datadock cohabitait avec une cinquantaine d'autres labels, rendant toute comparaison difficile. Qualiopi a simplifié les choses en imposant un référentiel unique et exigeant pour tous les acteurs.
Depuis le 1er janvier 2022, c'est la règle du jeu. Le secteur a suivi massivement : en juin 2022, on dénombrait déjà 37 894 organismes certifiés. Deux ans plus tard, en juillet 2024, ce chiffre avait grimpé à plus de 45 000. C'est la preuve que la certification Qualiopi n'est plus une option, mais la norme. Vous pouvez consulter les statistiques détaillées sur Certifopac pour suivre cette évolution.
Obtenir la certification Qualiopi n'est pas qu'une formalité administrative. C'est une démarche qui vous pousse à structurer vos processus, à valoriser votre savoir-faire et, au final, à renforcer la confiance de vos clients et partenaires.
Pour un organisme de formation, les bénéfices sont concrets :
- Accès aux financements : C'est le sésame pour que vos formations soient éligibles au CPF et aux autres dispositifs publics.
- Crédibilité renforcée : Le logo Qualiopi rassure. Il indique à vos futurs clients, entreprises comme particuliers, qu'ils peuvent vous faire confiance.
- Amélioration continue : Le simple fait de préparer l'audit vous incite à formaliser vos méthodes et à optimiser votre fonctionnement. C'est un cercle vertueux qui bénéficie directement à la qualité de vos prestations.
Le Référentiel National Qualité (RNQ) : votre feuille de route pour la certification
Le cœur de Qualiopi est le Référentiel National Qualité, aussi appelé RNQ. Ce document fixe les règles du jeu. Il s'organise autour de 7 critères majeurs, déclinés en 32 indicateurs très précis. Considérez-le comme votre plan de bataille pour l'audit.
Ces critères couvrent l'ensemble du cycle de vie d'une action de formation, de la première information que vous donnez au public jusqu'au suivi après la prestation. C'est sur cette base que l'auditeur vérifiera la conformité de votre organisation.
Pour vous donner une vision claire, voici un résumé de ces 7 piliers.
Les 7 critères du Référentiel National Qualité en bref
Ce tableau résume les 7 critères officiels de la certification Qualiopi pour offrir une vision claire et rapide des exigences à respecter.
| Critère | Objectif principal |
|---|---|
| Critère 1 | Communiquer de manière claire et transparente sur son offre de formation. |
| Critère 2 | Concevoir des prestations adaptées aux besoins spécifiques des publics ciblés. |
| Critère 3 | Assurer un accompagnement personnalisé des apprenants tout au long de leur parcours. |
| Critère 4 | Mettre à disposition des moyens pédagogiques, techniques et humains adéquats. |
| Critère 5 | Garantir la qualification et le développement des compétences du personnel. |
| Critère 6 | S'inscrire et s'investir activement dans son environnement professionnel. |
| Critère 7 | Mettre en place un processus pour recueillir et analyser les retours et les réclamations. |
Chacun de ces points sera un chapitre de votre préparation. Ils vous guideront pour savoir quelles preuves rassembler et quels processus solidifier avant le jour J. Dans la suite de ce guide, nous verrons ensemble comment vous y prendre, étape par étape.
Préparer l'audit Qualiopi : les étapes pour une certification réussie
La préparation est le nerf de la guerre dans votre parcours vers la certification Qualiopi. C'est à cette étape que vous construisez les fondations qui garantiront la solidité de votre dossier. Voyez ce processus non pas comme une corvée administrative, mais comme une opportunité de mettre de l'ordre dans vos méthodes et de valoriser le travail que vous accomplissez déjà.
Il ne s'agit pas seulement de collecter des documents, mais de mener une véritable introspection. Vous allez devoir analyser votre organisme à travers le prisme des 7 critères du Référentiel National Qualité (RNQ). Avec un bon plan d'action, ce qui peut sembler être une montagne devient une démarche structurée.
Commencer par un état des lieux honnête
Avant de vous lancer, il est essentiel de savoir d'où vous partez. L'auto-diagnostic est votre point de départ. Prenez le référentiel et passez en revue chaque critère et chaque indicateur avec la plus grande honnêteté.
Cette analyse fera rapidement ressortir trois éléments :
- Vos points forts : Les domaines où vous êtes déjà parfaitement en phase avec les exigences.
- Vos zones de progrès : Les pratiques qui existent mais qui manquent de formalisme.
- Les chantiers à démarrer : Les exigences que vous ne couvrez pas encore et pour lesquelles il faudra créer de nouveaux processus.
Exemple concret : Pour l'indicateur 23 sur la veille réglementaire, vous lisez peut-être des articles de temps en temps. L'action à mener sera de structurer cette démarche : lister vos sources (newsletters, sites officiels), créer un tableau de suivi simple et archiver les informations clés.
Choisir le bon organisme certificateur
Ne sous-estimez pas cette étape. Choisir votre certificateur ne se résume pas à trouver le devis le moins cher. Plusieurs organismes sont accrédités par le Cofrac (Comité français d'accréditation) pour délivrer la certification Qualiopi. Prenez le temps de les comparer.
Analysez leur réputation, leur connaissance de votre secteur d'activité, et leur réactivité. Un bon partenaire vous expliquera clairement le déroulement de l'audit et répondra à vos questions en amont.
Choisir le bon organisme certificateur, c'est comme choisir un partenaire de projet. Demandez plusieurs devis, comparez leur approche de l'audit et, si possible, échangez avec d'autres organismes qu'ils ont certifiés.
Cette décision est importante. Un auditeur qui comprend les spécificités de votre domaine (BTP, santé, numérique…) posera des questions plus pertinentes et saisira plus rapidement la pertinence de vos preuves.
Organiser la collecte des preuves : la clé de la sérénité
Votre sens de l'organisation fera toute la différence. Le but n'est pas d'accumuler des documents, mais de construire un dossier de preuves clair, logique et facile à consulter pour l'auditeur.
Une méthode efficace consiste à créer une arborescence de dossiers sur votre serveur ou un cloud (Google Drive, SharePoint…) qui reflète la structure du RNQ :
- Un dossier racine : "Certification Qualiopi".
- À l'intérieur, 7 sous-dossiers, un par critère : "Critère 1 – Information du public".
- Dans chaque dossier de critère, nommez vos fichiers de preuve en faisant référence à l'indicateur : "Indicateur 1.1 – Programme de formation X.pdf".
Cette méthode vous oblige à lier chaque document à une exigence précise et vous permettra, le jour de l'audit, de retrouver n'importe quel élément en quelques secondes. Un gain de temps et de stress considérable.
Pour une vision d'ensemble des justificatifs à préparer, notre article sur les documents requis pour la certification Qualiopi constitue une excellente checklist pour ne rien oublier.
Impliquer toute l'équipe dans le projet
La certification Qualiopi n'est pas le projet d'une seule personne. C'est une démarche qui concerne toute votre équipe : formateurs, personnel administratif, commerciaux… Il est crucial de les impliquer dès le début. Expliquez-leur les enjeux, le planning et ce que vous attendez d'eux.
Organisez une réunion de lancement pour que tout le monde soit au même niveau d'information. Pensez à nommer un référent Qualiopi, qui sera le chef d'orchestre du projet, centralisera les preuves et servira d'interlocuteur principal pour l'auditeur.
En faisant de cette certification un projet collectif, vous transformez une contrainte réglementaire en une dynamique positive qui renforce la cohésion et l'engagement de tous.
Décortiquer les 7 critères et 32 indicateurs de la certification Qualiopi
Se lancer dans la certification Qualiopi sans maîtriser ses 7 critères et 32 indicateurs, c'est un peu comme partir en randonnée sans carte. Le référentiel est le cœur de votre démarche qualité. C'est sur cette base que l'auditeur va évaluer, point par point, la conformité de vos pratiques.
Ne voyez pas ces critères comme une liste de contraintes, mais plutôt comme une grille de lecture intelligente de votre activité. Ils vous invitent simplement à formaliser ce que, bien souvent, vous faites déjà très bien. L'objectif ici est de démystifier chaque critère et de vous donner les clés pour transformer vos actions quotidiennes en preuves solides pour le jour de l'audit.
Critères 1 & 2 : L'information et la conception de vos offres de formation
Ces deux premiers critères posent les bases de votre relation avec vos futurs clients et apprenants.
Le critère 1 se concentre sur la clarté de l'information que vous diffusez. Pensez à votre site web, vos brochures, vos devis… Un prospect doit pouvoir tout comprendre rapidement : objectifs, prérequis, durée, tarifs, accessibilité, etc. L'indicateur 3, par exemple, vous demande de communiquer des chiffres clairs sur vos résultats (taux de réussite, taux d'insertion, etc.).
Le critère 2 s'intéresse à la conception de vos prestations. Vous devez prouver que vos formations répondent à des objectifs précis et sont adaptées aux publics que vous visez. C'est le moment de présenter vos programmes pédagogiques détaillés et d'expliquer comment l'analyse des besoins a guidé la construction de votre offre.
Critères 3 & 4 : L'accompagnement et les moyens déployés
Ici, on entre dans le vif du sujet : l'expérience de l'apprenant. Le critère 3 est central, car il concerne l'accompagnement. Il ne s'agit pas seulement de transmettre un savoir, mais aussi de suivre, soutenir et guider chaque personne tout au long de son parcours.
Exemple pratique pour l'indicateur 10 : Un simple e-mail de suivi envoyé à un participant une semaine après le début de sa formation en ligne est une preuve précieuse. Classez-le dans un dossier "Preuves Critère 3" ; il illustre parfaitement votre soutien individualisé.
Pour le critère 3, la traçabilité est votre meilleure amie. Ne vous contentez pas de dire que vous accompagnez vos stagiaires, montrez-le. Chaque échange, chaque point d'étape, chaque conseil formalisé est une pépite pour votre audit.
Le critère 4, quant à lui, évalue les moyens que vous mettez à disposition : ressources pédagogiques, environnement technique, moyens humains… Vous devez prouver que tout est en place pour garantir une formation de qualité, que ce soit via des locaux adaptés, des outils numériques fonctionnels ou une plateforme d'apprentissage intuitive.
Critère 5 : La compétence de votre équipe pédagogique
Ce critère est entièrement dédié aux personnes qui animent vos formations. Votre mission est de prouver que vos formateurs, tuteurs et coordinateurs sont non seulement compétents, mais qu'ils entretiennent et développent leurs savoir-faire en continu.
Pour l'indicateur 21 (qualification du personnel), ne vous contentez pas d'une pile de CV. Allez plus loin :
- Créez un tableau de suivi des compétences de vos formateurs.
- Archivez les attestations des formations qu'ils suivent (une nouvelle certification, un stage sur les outils digitaux…).
- Organisez des temps d'échange de pratiques et rédigez un bref compte-rendu pour en garder une trace.
Cette démarche proactive est bien plus parlante qu'un diplôme obtenu il y a dix ans. Pour approfondir le sujet, n'hésitez pas à lire notre guide complet sur la signification des 32 indicateurs Qualiopi qui vous aidera à préparer concrètement vos éléments de preuve.
L'infographie ci-dessous résume les grandes étapes de la préparation à l'audit, de l'auto-diagnostic à la collecte des preuves.

On voit bien que la collecte de preuves est l'aboutissement logique d'une réflexion stratégique et non une simple accumulation de documents.
Critère 6 : Votre connexion à l'écosystème professionnel
Un organisme de formation ne vit pas en vase clos. Le critère 6 attend de vous une connexion solide avec votre environnement professionnel. Cela passe par une veille active sur plusieurs fronts.
Voici les différents types de veille à organiser et à prouver :
- Veille légale et réglementaire (Indicateur 23) : Suivre les évolutions du droit de la formation, du CPF, etc. L'abonnement à une newsletter spécialisée est une preuve simple et efficace.
- Veille métiers et compétences (Indicateur 24) : Analyser les mutations des métiers pour lesquels vous formez afin que vos contenus restent pertinents. La participation à un salon professionnel ou la lecture d'études de branche en sont de bonnes illustrations.
- Veille sur l'innovation pédagogique (Indicateur 25) : Se tenir informé des nouvelles méthodes et des nouveaux outils pour faire évoluer ses pratiques.
Conseil pratique : Créez un tableau de veille partagé où chaque membre de l'équipe peut ajouter des liens vers des articles ou des ressources, avec un bref résumé. C'est une preuve vivante et collaborative de votre démarche.
Critère 7 : L'amélioration continue grâce à l'écoute
Le critère 7 boucle la démarche qualité. Il mesure votre capacité à recueillir et analyser les retours de toutes les parties prenantes (apprenants, financeurs, entreprises) dans le but de vous améliorer constamment.
L'indicateur 30, sur le traitement des réclamations, est toujours examiné de près. Vous devez avoir une procédure claire et écrite.
Exemple de procédure simple et efficace :
- Canal unique : Mettre en place une adresse e-mail dédiée pour centraliser les réclamations.
- Accusé de réception : Envoyer une réponse automatique sous 24h pour confirmer la bonne prise en compte.
- Analyse : Le référent Qualiopi étudie la réclamation et décide des actions à mener.
- Réponse de fond : Apporter une réponse motivée au plaignant dans un délai raisonnable (ex : 7 jours ouvrés).
- Traçabilité : Consigner la réclamation et les actions correctives dans un registre pour repérer d'éventuels problèmes récurrents.
Avoir un tel document et pouvoir montrer qu'il est appliqué est la meilleure preuve de votre engagement. C'est cette rigueur qui assure la confiance et, au final, la pérennité de votre certification Qualiopi.
Naviguer le jour de l'audit Qualiopi avec confiance
Le jour de l'audit est arrivé. Une légère montée de stress est tout à fait normale. Mais si votre préparation a été sérieuse, cette journée est avant tout une occasion d'échanger et de valoriser votre travail.
Il est essentiel de changer de perspective : l'auditeur n'est pas un inspecteur venu chercher la faille. C'est un professionnel dont le rôle est de vérifier que vos processus sont conformes au référentiel. L'audit est un dialogue entre experts.
L'objectif n'est pas de juger votre pédagogie, mais de s'assurer que votre organisation respecte les règles du Référentiel National Qualité (RNQ). En adoptant une posture ouverte et constructive, vous transformerez cet examen en une discussion enrichissante.
Comprendre le déroulement de la journée
Même si chaque audit est unique, son déroulement suit un schéma classique. Connaître ces étapes vous aidera à réduire la pression.
La journée commence par la réunion d'ouverture. C'est un moment clé pour briser la glace. L'auditeur se présente, rappelle les objectifs de l'audit, le périmètre (les indicateurs concernés) et confirme le planning. C'est l'occasion idéale pour présenter votre organisme et votre équipe.
Ensuite, l'audit entre dans le vif du sujet. L'auditeur va "sonder" votre organisation en sélectionnant quelques dossiers de formation pour vérifier la conformité des preuves. Il suivra la trame des 7 critères Qualiopi, en posant des questions précises sur chaque indicateur qui vous concerne.
La journée se termine par la réunion de restitution. L'auditeur partage ses conclusions à chaud : les points forts observés, ses remarques et les éventuelles non-conformités. Ce bilan oral sera ensuite formalisé dans le rapport d'audit officiel.
Adopter la bonne posture face à l'auditeur
Le jour de l'audit, votre attitude est aussi importante que vos preuves. Un auditeur appréciera toujours d'échanger avec un interlocuteur préparé, serein et collaboratif.
Quelques conseils pratiques :
- Soyez transparent. N'essayez jamais de dissimuler une faiblesse. Si un processus n'est pas encore parfait, soyez proactif : expliquez ce que vous avez prévu pour l'améliorer. L'honnêteté est toujours payante.
- Soyez direct et efficace. Grâce à votre organisation en amont (vos dossiers numériques bien classés), vous devriez pouvoir fournir n'importe quel document rapidement. Présentez la preuve et expliquez son contexte de manière concise.
- Écoutez attentivement la question. Prenez le temps de bien comprendre ce que l'auditeur cherche à vérifier avant de répondre. Si ce n'est pas clair, n'hésitez pas à demander de reformuler.
- Restez factuel. Répondez précisément, sans vous perdre en justifications. Chaque affirmation doit être appuyée par sa preuve documentaire. C'est ce dialogue "affirmation-preuve" qui rythme l'audit.
Considérez cette journée comme un entretien professionnel où vous présentez le meilleur de votre organisation. L'auditeur n'est pas un adversaire ; il est là pour valider que votre travail respecte un standard de qualité national.
Gérer les non-conformités avec méthode
Il est possible que l'audit révèle quelques écarts, appelés non-conformités. Pas de panique, cela fait partie du processus d'amélioration continue. On en distingue deux types :
- Non-conformité mineure : Un écart qui ne remet pas en cause la qualité globale de vos prestations. Vous aurez généralement trois mois pour proposer un plan d'actions correctives.
- Non-conformité majeure : Une défaillance plus significative. Le délai pour réagir est plus court, souvent un mois, et la certification est conditionnée à la validation de vos actions.
Face à une non-conformité, la démarche est simple :
- Analyser la cause : Pourquoi cet écart est-il survenu ? Un oubli ? Un processus mal défini ? Comprendre l'origine est la clé pour bien corriger.
- Construire un plan d'action : Définissez des actions claires et mesurables. Qui fait quoi et pour quand ? Par exemple, pour l'indicateur 30 : "Rédiger et diffuser la procédure de traitement des réclamations avant le 15 du mois prochain".
- Appliquer et prouver : Mettez en œuvre vos actions et conservez les preuves de leur réalisation (la nouvelle procédure, l'e-mail de diffusion, etc.).
Cette approche structurée rassurera l'organisme certificateur sur votre réactivité et votre professionnalisme, transformant un obstacle potentiel en une preuve de votre engagement qualité.
Faire vivre votre certification Qualiopi au quotidien

Félicitations, votre certification Qualiopi est en poche ! C’est une étape cruciale, mais le vrai travail commence maintenant. Loin d’être une ligne d’arrivée, cette certification marque le début d’une culture qualité à nourrir chaque jour.
Le véritable défi est de ne pas laisser vos beaux classeurs prendre la poussière. Il s’agit de faire de Qualiopi un moteur pour l’amélioration continue de vos formations, un véritable outil de pilotage au service de vos apprenants et de la performance de votre organisme.
Intégrer les retours pour faire évoluer vos programmes
L'un des piliers de Qualiopi est l'écoute (critère 7). Vos stagiaires sont une source d'informations précieuse. Leurs retours, qu'ils proviennent des questionnaires de satisfaction à chaud ou des évaluations menées plusieurs mois après, sont essentiels pour faire progresser votre offre.
Concrètement, mettez en place des points réguliers avec votre équipe pédagogique pour analyser ces feedbacks. Voici un processus simple mais efficace :
- Une synthèse mensuelle : Un membre de l'équipe centralise les commentaires et les notes des évaluations.
- L’identification des tendances : Des remarques reviennent-elles sur un module en particulier ? Un support est-il jugé peu clair ?
- Un plan d'action concret : Décidez ensemble des actions à mener. Par exemple, "retravailler le support du module 3" ou "ajouter un cas pratique sur ce point précis".
En adoptant cette démarche, vous transformez les critiques en opportunités. C'est ça, le cœur de l'amélioration continue.
Maintenir une veille efficace sans y perdre des heures
L'indicateur 23 sur la veille peut paraître intimidant. Rassurez-vous, l'idée n'est pas de passer vos journées à éplucher les décrets. L'essentiel est de mettre en place un système simple et traçable pour rester à jour.
Voyez votre veille comme un filtre intelligent. Le but n'est pas de tout savoir sur tout, mais de capter l'info pertinente qui impacte votre activité et vos apprenants, puis de prouver que vous en tenez compte.
Une méthode efficace : abonnez-vous à quelques newsletters spécialisées de confiance et bloquez un créneau de 30 minutes chaque semaine pour les parcourir. Archivez les articles importants dans un dossier partagé. Si une information entraîne une modification de vos processus, documentez-la. Cette rigueur vous fera gagner un temps précieux lors de l’audit de surveillance.
Préparer sereinement l'audit de surveillance
L'audit de surveillance, qui a lieu entre le 14ème et le 22ème mois, n'est pas une simple formalité. L'auditeur vient vérifier que votre système qualité est bien vivant.
La clé pour l'aborder sans stress est l'anticipation. Gardez votre dossier de preuves à jour en continu. Dès qu'une session de formation se termine, archivez immédiatement les documents clés : feuilles d'émargement, évaluations, supports… C'est une habitude à prendre.
La réforme Qualiopi de 2025, encadrée par le décret n°2025-500, marque une étape majeure dans l'évolution de ce prérequis qualité. L'objectif est d'aller au-delà d'un simple contrôle documentaire et d'engager les organismes dans une dynamique d'amélioration continue centrée sur la performance réelle et la satisfaction des apprenants. Le référentiel 2025 accentue les exigences lors de l'audit de surveillance, en portant une forte attention à la gestion des réclamations, à l'adaptation des prestations aux profils variés des apprenants, et à l'accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Pour mieux comprendre ces évolutions, vous pouvez consulter les détails de la réforme Qualiopi 2025 sur performan-ce.com.
En intégrant Qualiopi dans vos routines, vous transformez une contrainte réglementaire en un véritable avantage concurrentiel. Vous valorisez votre expertise, renforcez la confiance de vos clients et assurez la pérennité de votre activité. N'oubliez pas que cette certification vous donne le droit d'utiliser un logo officiel. Pour en savoir plus, consultez notre guide sur les règles d'utilisation du logo Qualiopi.
Les questions fréquentes sur la certification Qualiopi
Vous vous lancez dans l'aventure Qualiopi et de nombreuses questions se bousculent dans votre tête ? C'est tout à fait normal. Pour vous aider à y voir plus clair, voici des réponses directes aux interrogations les plus courantes.
L'objectif est de vous fournir des informations concrètes et pratiques pour aborder votre certification en toute sérénité.
Une fois obtenue, combien de temps la certification Qualiopi est-elle valable ?
Bonne nouvelle : une fois que vous avez obtenu votre certification, elle est valable pour une durée de trois ans. Cependant, ce n'est pas un chèque en blanc.
Pour s'assurer que votre démarche qualité reste active, un audit de surveillance est prévu. Il doit avoir lieu entre le 14ème et le 22ème mois après votre audit initial. C'est un audit plus léger qui vient vérifier que vous appliquez toujours les processus qualité au quotidien. Considérez-le comme un point d'étape important.
La certification Qualiopi est-elle vraiment obligatoire ?
Tout dépend de votre stratégie. Techniquement, vous pouvez exister en tant qu'organisme de formation sans Qualiopi. En revanche, la certification devient absolument incontournable dès que vous souhaitez que vos clients utilisent des fonds publics ou mutualisés pour financer vos prestations.
Concrètement, sans Qualiopi, pas d'accès aux financements suivants :
- Le Compte Personnel de Formation (CPF).
- Les prises en charge des OPCO (Opérateurs de Compétences).
- Les aides de France Travail (anciennement Pôle emploi).
- Les subventions des régions ou de l'État.
Pour le dire simplement : si votre marché est celui de la formation financée, Qualiopi n'est plus une option. C'est le passeport obligatoire qui rassure les financeurs sur votre professionnalisme.
Quel budget prévoir pour la certification Qualiopi ?
Il n'y a pas de tarif unique ; le coût est calculé sur mesure pour chaque organisme. Pour établir un devis, les certificateurs prennent en compte plusieurs éléments :
- Votre chiffre d'affaires généré par la formation professionnelle.
- Le nombre de sites où vous dispensez vos actions.
- Le nombre de types d'actions à certifier (formation continue, bilan de compétences, VAE, apprentissage).
- Si vous êtes un "nouvel entrant" (démarrage récent de votre activité).
Pour vous donner une fourchette réaliste, attendez-vous à un budget oscillant entre 1 500 € et 3 000 € HT pour le cycle complet de trois ans. Ce prix couvre l'audit initial, l'audit de surveillance et les frais administratifs. Un conseil : demandez toujours plusieurs devis pour comparer les offres.
Peut-on se faire retirer la certification Qualiopi ?
Oui, la certification n'est jamais définitivement acquise. Elle peut être suspendue, voire retirée.
Les situations les plus courantes qui mènent à cette sanction sont le non-traitement d'une non-conformité majeure dans les délais impartis après un audit, ou une utilisation non conforme du logo Qualiopi. Il est donc crucial de rester vigilant et rigoureux en permanence pour conserver ce précieux sésame.
Vous souhaitez être accompagné par des experts qui maîtrisent le sujet sur le bout des doigts ? Chez PPF Conseil Formation, nous avons accompagné des dizaines d'organismes comme le vôtre, avec 100 % de succès à l'audit initial. Découvrez comment nous pouvons vous aider à structurer votre démarche qualité.



