Comment obtenir Qualiopi : le guide complet pour votre certification

Obtenir la certification Qualiopi est devenu un passage incontournable pour tout organisme de formation qui souhaite accéder aux financements publics et mutualisés. Très concrètement, sans ce précieux sésame, impossible de proposer des formations éligibles au CPF, aux OPCO ou à France Travail (anciennement Pôle emploi). Ce n'est pas juste un logo à ajouter sur votre site ; c'est la reconnaissance officielle d'une démarche qualité solide et éprouvée.

Décrypter Qualiopi avant de se lancer

La certification Qualiopi vient attester de la qualité de vos processus en tant que prestataire d'actions concourant au développement des compétences (les fameux PAC). Avant de plonger tête la première dans les démarches, il faut bien comprendre une chose : Qualiopi n'est pas une simple formalité administrative. C'est un véritable projet d'entreprise qui va structurer, et parfois bousculer, votre organisation.

Personnes travaillant sur des documents pour la certification Qualiopi

L'objectif de cette démarche est clair : professionnaliser le secteur et garantir une offre de formation claire et qualitative pour tous. Loin d'être une contrainte bureaucratique de plus, voyez Qualiopi comme une opportunité. C'est l'occasion de formaliser vos pratiques, d'améliorer l'expérience de vos stagiaires et de renforcer votre crédibilité sur un marché où la concurrence est de plus en plus rude.

Le Référentiel National Qualité (RNQ) : votre feuille de route

Pour savoir comment obtenir Qualiopi, il faut d'abord apprivoiser son pilier central : le Référentiel National Qualité (RNQ). Ce document officiel est la bible de la certification. Il décline toutes les exigences autour de 7 critères principaux, qui sont eux-mêmes subdivisés en 32 indicateurs à respecter. Chaque critère correspond à une étape clé de la vie d'une formation.

Voyez le RNQ comme une check-list pour viser l'excellence. Il ne vous impose pas quoi enseigner, mais vous guide sur le comment organiser votre activité pour délivrer une prestation de qualité, de la première prise de contact jusqu'au suivi après la formation.

Le RNQ n'est pas là pour vous piéger, mais pour vous guider. Son but est de vous aider à mettre sur papier des pratiques souvent déjà en place et à identifier des pistes d'amélioration pour rendre vos formations encore plus percutantes.

Que vous soyez un formateur indépendant ou un grand centre de formation, tout le monde est logé à la même enseigne : il faudra prouver votre conformité à ces exigences.

Comprendre les 7 critères clés

Les 7 critères du RNQ balisent l'intégralité de votre activité. Les maîtriser est la première étape, absolument indispensable, pour préparer votre audit avec sérénité. Leur logique est assez simple : ils suivent le parcours client de A à Z.

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un tableau qui résume chaque critère et ce qu'il implique concrètement.

Les 7 critères Qualiopi expliqués simplement

Un résumé des 7 critères du Référentiel National Qualité pour comprendre les exigences clés de la certification.

Critère Objectif principal Exemple concret de preuve
Critère 1 Informer les publics sur les prestations proposées, les délais d'accès et les résultats obtenus. Un programme de formation détaillé et à jour sur votre site web, avec les prérequis, les objectifs, la durée et les tarifs.
Critère 2 Concevoir des prestations adaptées aux publics bénéficiaires et alignées avec les objectifs visés. Un questionnaire d'analyse des besoins envoyé avant la formation pour adapter le contenu au niveau des participants.
Critère 3 Mettre en œuvre les prestations en accompagnant et en évaluant les apprenants tout au long de leur parcours. Des fiches d'émargement, des supports de cours, et les résultats des évaluations (QCM, cas pratiques, mises en situation).
Critère 4 Adapter les moyens pédagogiques, techniques et d'encadrement aux prestations mises en œuvre. Les CV des formateurs, la liste du matériel mis à disposition (salles, vidéoprojecteurs, plateformes e-learning).
Critère 5 Qualifier et développer les compétences du personnel chargé de mettre en œuvre les prestations. Un plan de développement des compétences pour vos équipes, des preuves de formation continue pour vos formateurs.
Critère 6 S'inscrire et investir dans son environnement professionnel (veille, partenariats, innovations). Un document de veille (légale, pédagogique, technologique) qui montre comment vous restez à jour dans votre secteur.
Critère 7 Recueillir et prendre en compte les appréciations et les réclamations pour une amélioration continue. Des questionnaires de satisfaction à chaud et à froid, un tableau de suivi des réclamations et des actions correctives menées.

Ce tableau vous donne une bonne vision d'ensemble. Chaque critère demande de fournir des preuves tangibles de vos processus.

Cette démarche est devenue un véritable standard de qualité. Pour vous donner une idée, au 1er janvier 2024, la France comptait 129 119 organismes de formation actifs selon la Dares. Sur ce total, seuls 53 323 étaient certifiés Qualiopi au 1er avril 2024, soit environ 41%. Cela signifie que près de 60% des acteurs n'avaient pas encore franchi cette étape clé pour sécuriser l'accès aux financements. La grande majorité des certifications (79,9 %) concernent les actions de formation classiques. Pour creuser ces chiffres, vous pouvez consulter les statistiques détaillées de la certification Qualiopi publiées par le Ministère du Travail.

Constituer un dossier de preuves solide pour obtenir Qualiopi

La préparation de votre dossier de preuves est le cœur de votre démarche Qualiopi. L'idée n'est pas de créer une montagne de paperasse, mais plutôt de montrer, de façon claire et organisée, que vous maîtrisez vos processus et que vous respectez les exigences du Référentiel National Qualité (RNQ).

Une personne organisant des documents dans des classeurs pour la certification Qualiopi

Voyez ce dossier comme le reflet de votre professionnalisme. L'auditeur n'est pas là pour vous tendre des pièges. Son rôle est de vérifier que ce que vous affirmez faire, vous le faites vraiment, et que vous en conservez une trace claire et accessible.

Quelle est la logique derrière les preuves attendues ?

Pour chaque indicateur du référentiel, vous allez devoir présenter des éléments concrets. Il n'y a pas de liste magique et universelle de documents, car la meilleure preuve dépendra toujours de votre propre façon de travailler. Le plus important est de choisir des documents qui illustrent vos pratiques de la manière la plus pertinente possible.

Prenons l'indicateur 1, qui concerne l'information que vous donnez au public. La preuve la plus évidente sera votre site web ou votre catalogue de formations. L'auditeur va simplement vérifier que les informations essentielles s'y trouvent : prérequis, objectifs, durée, tarifs, modalités d'accès pour les personnes en situation de handicap, etc.

Autre exemple avec l'indicateur 11, sur l'évaluation des objectifs. Vos preuves pourraient inclure :

  • Des questionnaires de satisfaction « à chaud » remplis à la fin d'une session.
  • Des études de cas ou des mises en situation pratiques que vous avez corrigées.
  • Des QCM avec les résultats obtenus par les participants.

Le secret, c'est de varier les types de preuves pour démontrer que votre démarche qualité est bien intégrée à tous les niveaux de votre activité.

Comment bien organiser vos documents pour le jour J ?

Une bonne organisation de vos preuves, c'est la clé. Ça vous simplifiera la vie, mais ça rendra aussi le travail de l'auditeur beaucoup plus fluide. Et croyez-moi, ça instaure un climat de confiance dès les premières minutes de l'audit.

La méthode la plus simple et qui a fait ses preuves, c'est de créer une arborescence de dossiers numériques, par exemple sur un Google Drive ou un OneDrive. Structurez-la en suivant la logique du RNQ : un dossier principal "Qualiopi", qui contient 7 sous-dossiers, un pour chaque critère.

Ensuite, dans chaque dossier "Critère", vous créez des sous-dossiers pour chaque indicateur. Par exemple :

  • Dossier "Critère 1"
    • Sous-dossier "Indicateur 1"
    • Sous-dossier "Indicateur 2"
    • … et ainsi de suite.

Dans chaque dossier final, vous n'avez plus qu'à déposer les preuves correspondantes. Pensez à bien les nommer (par exemple, "Programme_Formation_Vente_2024.pdf"). C'est une structure limpide qui permet à tout le monde de s'y retrouver. Pour aller plus loin, jetez un œil à notre guide sur les documents requis pour la certification Qualiopi qui liste les indispensables.

La qualité avant la quantité. Un seul document bien choisi, qui représente parfaitement votre pratique, aura toujours plus de poids que dix documents vagues ou redondants. Votre but est de prouver votre conformité, pas de noyer l'auditeur sous une avalanche d'informations.

Quelques exemples concrets de preuves, critère par critère

Pour que ce soit plus parlant, voici quelques exemples de documents que vous pourriez préparer.

Pour le Critère 3 (La réalisation des formations) :

  • Les feuilles d'émargement, qu'elles soient papier ou électroniques.
  • Les supports de cours que vous remettez aux participants.
  • Les convocations envoyées avant le début de la prestation.
  • Les attestations de fin de formation.

Pour le Critère 6 (Votre investissement dans votre environnement professionnel) :

  • Un tableau de veille que vous partagez avec votre équipe (veille légale, pédagogique, technologique…).
  • Des factures d'abonnements à des revues spécialisées.
  • Des comptes-rendus de votre participation à des salons ou des webinaires.
  • La preuve de votre adhésion à un réseau professionnel.

Ce travail peut paraître fastidieux, et c'est l'une des raisons pour lesquelles de nombreux organismes ne sont pas encore certifiés. Une enquête de la DARES de l'été 2023 montrait qu'un peu plus de la moitié des prestataires se déclaraient certifiés (49 %) ou en cours de certification (4 %). Pour beaucoup d'autres, la lourdeur du processus et le coût associé restent un frein.

Il est donc essentiel de ne pas voir cette étape comme une corvée, mais plutôt comme une excellente occasion de formaliser et d'améliorer vos pratiques sur le long terme.

Choisir le bon organisme certificateur

Votre dossier de preuves est prêt et bien ficelé ? Parfait. L'étape suivante pour comprendre comment obtenir Qualiopi est absolument décisive : le choix de votre organisme certificateur. C'est bien plus qu'une simple formalité administrative ou une comparaison de devis. Pensez-y comme au choix d'un partenaire : celui qui vous accompagnera tout au long de l'audit.

Tous les organismes qui délivrent la certification sont bien sûr accrédités par le COFRAC (Comité français d'accréditation). C'est un gage de sérieux et d'impartialité. Pourtant, derrière ce label commun, les approches, les outils et même les cultures d'entreprise varient énormément. Le bon partenaire peut transformer l'audit en un échange constructif, tandis qu'un mauvais choix risque de le réduire à une expérience purement administrative et stressante.

Les critères à comparer avant de signer

Pour faire le bon choix, ne regardez pas seulement le prix. C'est souvent un piège. Prenez le temps d'analyser plusieurs éléments clés pour vous assurer une collaboration fluide. La clarté de l'offre, par exemple, est un excellent premier indicateur. Un devis détaillé, sans jargon incompréhensible, et qui précise bien toutes les étapes (préparation, audit, émission du certificat) est un signe de professionnalisme.

Un autre bon réflexe : testez leur réactivité. Un service client qui répond rapidement et précisément à vos questions avant même que vous ayez signé est souvent le reflet de la qualité du suivi que vous obtiendrez par la suite.

Voici un résumé visuel du processus de sélection pour vous aider à y voir plus clair.

Infographic about comment obtenir qualiopi

Ce schéma montre bien que la décision finale repose sur une comparaison de plusieurs facteurs, et que le tarif n'est qu'une pièce du puzzle.

L'expérience de l'auditeur fait toute la différence

C'est peut-être le point le plus sous-estimé, et pourtant le plus important : le profil de l'auditeur qui vous sera assigné. Dans l'idéal, il doit connaître votre secteur d'activité. Un auditeur qui maîtrise les spécificités des formations en langues, en IT ou dans le sanitaire et social posera des questions bien plus pertinentes et saisira immédiatement la logique de vos preuves.

N'hésitez pas à demander à l'organisme des informations sur le profil de ses auditeurs. Certains sont d'ailleurs spécialisés dans des domaines de formation précis. Un auditeur expérimenté ne se contentera pas de cocher des cases ; il vous offrira un regard extérieur précieux sur vos pratiques. Pour aller plus loin sur ce point, notre guide pour bien choisir son organisme certificateur Qualiopi vous donnera d'autres astuces.

L'objectif n'est pas de dénicher l'auditeur le plus "cool", mais celui qui parlera le même langage que vous. Un audit mené par quelqu'un qui comprend votre métier devient une opportunité unique d'améliorer vos processus, bien au-delà de la simple conformité.

Audit sur site ou à distance : quelle option choisir ?

Aujourd'hui, la plupart des organismes certificateurs proposent les deux formules. L'audit initial peut se dérouler directement dans vos locaux (sur site) ou en visioconférence (à distance). Le choix dépend vraiment de votre organisation et de vos préférences personnelles.

  • L'audit sur site : Il favorise un contact humain plus direct. L'auditeur peut s'imprégner de l'atmosphère, visiter vos salles de cours et discuter de manière plus informelle avec vos équipes. C'est souvent l'option la plus rassurante pour les structures d'une certaine taille.

  • L'audit à distance : Plus souple, il supprime les frais de déplacement et peut être plus facile à caler dans un agenda chargé, surtout si vous êtes formateur indépendant. Attention, il demande une organisation numérique irréprochable : toutes vos preuves devront être parfaitement classées et accessibles en un clic.

Discutez-en ouvertement avec les organismes que vous contactez. Certains sont beaucoup plus à l'aise que d'autres avec les outils numériques. Votre choix doit correspondre à votre manière de travailler pour que l'audit se passe dans les meilleures conditions.

Comment se déroule l'audit pour obtenir Qualiopi ?

L'audit Qualiopi est souvent vu comme une épreuve qui génère pas mal de stress. Mon conseil ? Changez de perspective. Voyez-le plutôt comme un dialogue constructif avec un professionnel. Son but n'est pas de vous piéger, mais simplement de s'assurer que vos pratiques collent bien au référentiel. Avec une bonne préparation, cette journée peut se transformer en un échange serein et enrichissant.

Un auditeur examinant des documents avec des professionnels dans une salle de réunion lumineuse.

Que l'auditeur se déplace dans vos locaux ou que tout se passe à distance, la trame de l'audit reste la même. Il suit un déroulé logique, conçu pour évaluer de manière juste et équilibrée la maturité de votre démarche qualité.

Les trois temps forts de la journée d'audit

Un audit Qualiopi se découpe en trois phases bien distinctes qui vont rythmer la journée et permettre un échange structuré.

On commence toujours par la réunion d'ouverture. C'est un moment assez court, une trentaine de minutes, qui sert à poser le cadre. L'auditeur se présente, vous rappelle les objectifs de l'audit et valide avec vous le planning de la journée. C'est le moment parfait pour poser vos questions et installer un climat de confiance.

Ensuite, on entre dans le vif du sujet : la revue des preuves, indicateur par indicateur. C'est le cœur de l'audit. L'auditeur ne va pas tout éplucher. Il va plutôt « piocher » dans des dossiers de formations passées pour vérifier, sur des cas concrets, que vos processus sont bien appliqués au quotidien.

Pour finir, la journée se conclut par la réunion de clôture. L'auditeur vous présente ses conclusions. Il mettra en avant les points forts de votre organisation, et bien sûr, il vous énoncera les éventuelles non-conformités relevées. Surtout, il vous expliquera clairement ce qui se passe après.

Quelle posture adopter face à l'auditeur ?

Votre attitude pendant l'audit est déterminante. L'auditeur est avant tout là pour comprendre comment vous fonctionnez. La meilleure stratégie est donc d'adopter une posture collaborative et transparente.

Voyez l'auditeur comme un partenaire qui vous apporte un regard neuf. Il n'est pas là pour juger votre pédagogie, mais pour s'assurer que votre système qualité tient la route. Soyez honnête et direct. Si une preuve manque, mieux vaut le reconnaître et expliquer ce que vous comptez faire.

Voici quelques exemples de questions typiques qu'un auditeur pourrait vous poser :

  • « Pouvez-vous me montrer comment vous avez accueilli et positionné les stagiaires de cette formation ? » (pour vérifier le critère 2)
  • « Comment vous assurez-vous du maintien des compétences de vos formateurs ? » (en lien avec le critère 5)
  • « Montrez-moi un exemple de réclamation que vous avez traitée et les actions correctives mises en place. » (pour le critère 7)

L'objectif de l'auditeur n'est pas de trouver la faille, mais de constater la conformité. Expliquez le « pourquoi » de vos actions, pas seulement le « comment ». Une pratique bien justifiée a souvent plus de valeur qu'un document parfait mais sans âme.

Cette phase d'audit est le point culminant d'une démarche qui a convaincu un nombre croissant d'organismes. Entre juin 2021 et juin 2022, près de 30 000 organismes ont obtenu leur certification. Ce chiffre a continué de grimper pour dépasser les 53 000 au printemps 2024, une progression qui montre bien que la certification est devenue une norme incontournable du secteur.

Comment gérer une non-conformité après l'audit

Recevoir une non-conformité n'est pas un échec, c'est une piste d'amélioration. Le référentiel en distingue deux types. Il est essentiel de bien comprendre cette distinction pour réagir de manière appropriée.

Une non-conformité mineure signale un écart qui ne remet pas en cause la qualité globale de la prestation. C'est souvent un oubli ponctuel ou un manque de formalisation. En revanche, une non-conformité majeure indique une défaillance qui peut réellement compromettre le parcours de l'apprenant.

Le tableau suivant résume comment aborder chacune de ces situations.

Type de non-conformité Description Délai de traitement Action requise
Mineure Un écart ponctuel dans vos processus (ex: une signature manquante sur une feuille d'émargement). 6 mois Vous devez proposer un plan d'action correctif sous un mois. Son application sera vérifiée lors de l'audit de surveillance.
Majeure Une absence de mise en œuvre d'un indicateur (ex: aucun questionnaire de satisfaction n'est jamais envoyé). 3 mois La certification est suspendue. Vous devez mettre en œuvre des actions correctives immédiates et fournir les preuves de leur efficacité.

Traiter une non-conformité fait partie intégrante du processus d'amélioration continue. Pour approfondir la gestion de ces situations, n'hésitez pas à consulter notre article détaillé sur les différentes étapes de l'audit Qualiopi.

Préparer l'audit de surveillance pour conserver sa certification

Bravo, vous avez décroché votre certification Qualiopi ! Mais le match n'est pas terminé. Pour conserver ce précieux sésame, il faut maintenant passer l'épreuve de l'audit de surveillance. Ce rendez-vous, planifié entre le 14ème et le 22ème mois après votre certification initiale, est décisif. Il s'agit de prouver que votre démarche qualité n'est pas qu'un beau dossier qui prend la poussière, mais bien une culture d'entreprise.

L'enjeu a changé. Vous devez démontrer que la qualité est devenue un véritable réflexe. Cet audit est l'occasion parfaite de mettre en valeur toutes les améliorations que vous avez apportées.

Faire de la qualité un réflexe de tous les jours

Pour vivre cet audit sereinement, il n'y a pas de secret : il faut s'y préparer en continu. La solution, c'est d'intégrer le suivi qualité à vos routines. La collecte de preuves doit devenir aussi naturelle que de répondre à vos e-mails.

Prenez une habitude simple : à la fin de chaque formation, archivez tout de suite les documents essentiels. Feuilles d'émargement, questionnaires de satisfaction, évaluations… Ce petit geste quotidien vous sauvera des semaines de travail acharné le moment venu.

L'audit de surveillance n'évalue pas un coup de collier de dernière minute, mais bien votre endurance. L'auditeur veut voir la constance et la maturité de votre système qualité.

En adoptant cette vision, Qualiopi cesse d'être une contrainte administrative pour se transformer en un véritable outil de pilotage pour votre activité.

Ce que l’auditeur va regarder à la loupe

L'audit de surveillance est bien plus ciblé que l'audit initial. Il va se concentrer sur des points névralgiques pour s'assurer que votre système qualité est vivant et s'améliore.

Voici les éléments qui seront systématiquement passés au crible :

  • Les non-conformités de l'audit initial : C'est le tout premier point que l'auditeur vérifiera. Avez-vous bien mis en place les actions correctives ? Sont-elles efficaces ?
  • La gestion des réclamations (Critère 7) : L'auditeur voudra savoir comment vous avez géré les plaintes ou les retours difficiles reçus depuis son dernier passage.
  • La veille légale et réglementaire (Critère 6) : Vous devez prouver que vous suivez l'actualité de votre secteur. Un simple tableau de veille, mis à jour régulièrement, est une preuve parfaite.
  • L'amélioration continue (Critère 7) : Comment les retours de vos stagiaires ou de vos entreprises clientes ont-ils concrètement fait évoluer vos formations ? Préparez des exemples précis.

Suivre ses indicateurs pour piloter son activité

Pour réussir cet audit, il faut montrer que vous ne naviguez pas à vue. Le suivi de vos indicateurs de performance est donc au cœur du sujet. Il ne s'agit pas juste de les collecter, mais bien de s'en servir pour prendre des décisions éclairées.

Quels indicateurs suivre de près ?

  • Le taux de satisfaction : Mesurez-le systématiquement à chaud (juste après la formation) et à froid (quelques mois plus tard).
  • Le taux d'abandon : C'est un signal d'alarme précieux pour identifier un problème dans un parcours.
  • Le taux d'atteinte des objectifs pédagogiques : Comment mesurez-vous que les compétences visées ont bien été acquises ?

Imaginez le scénario : pendant l'audit, vous présentez un tableau de bord. Il montre que le taux de satisfaction d'une formation a chuté de 15 % au premier semestre. Vous expliquez alors que, suite à cette analyse, vous avez revu en profondeur le module 3. Puis, vous montrez que le taux est remonté. Voilà la démonstration parfaite d'une démarche d'amélioration continue bien maîtrisée.

Les questions fréquentes pour obtenir Qualiopi

Plonger dans la certification Qualiopi, c'est un peu comme préparer un grand voyage : on a plein de questions pratiques. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les réponses aux interrogations les plus courantes.

En combien de temps peut-on vraiment être certifié ?

Il n'y a pas de chrono universel. La durée pour obtenir Qualiopi dépend énormément de votre point de départ et de votre organisation.

Sur la base de mon expérience, il faut prévoir une fourchette réaliste de 3 à 6 mois. Ce délai englobe tout : le temps de rassembler vos preuves, de choisir votre organisme certificateur, de caler une date pour l'audit et, enfin, de recevoir le précieux sésame.

Bien sûr, si votre organisme est déjà très structuré, avec des processus qualité bien rodés, vous pourriez y arriver en 2 mois. À l'inverse, si vous partez d'une feuille presque blanche, ne vous précipitez pas.

Quel budget faut-il prévoir pour Qualiopi ?

Parlons argent. Le coût de la certification n'est pas seulement le prix de l'audit. Pour avoir une vision juste, il faut prendre en compte plusieurs éléments.

D'abord, le coût direct : la facture de l'organisme certificateur pour l'audit. Pour un audit initial, attendez-vous à un montant oscillant entre 900 € et 2 000 € HT. Le prix est souvent calculé sur la base de votre chiffre d'affaires et de la complexité de votre activité. Pensez aussi à budgéter l'audit de surveillance.

Ensuite, il y a les coûts indirects :

  • Votre temps et celui de vos équipes : C'est le poste le plus important et le plus sous-estimé.
  • Un accompagnement extérieur : Si vous choisissez de vous faire aider par un consultant, le budget peut varier de 1 500 € à 5 000 €.

Un formateur sous-traitant a-t-il besoin de Qualiopi ?

La réponse est nuancée : non, pas légalement, mais oui, de plus en plus dans les faits.

Strictement parlant, si vous travaillez uniquement comme sous-traitant pour un organisme de formation qui est certifié, vous n'êtes pas obligé d'avoir votre propre certification.

Mais la réalité du marché est tout autre. Les organismes donneurs d'ordres exigent de plus en plus que leurs partenaires sous-traitants soient eux-mêmes certifiés. C'est une façon pour eux de blinder leurs propres audits.

Pour un sous-traitant, avoir sa propre certification Qualiopi n'est plus un luxe. C'est devenu un atout concurrentiel décisif pour sécuriser ses contrats.

Et si je rate mon audit, que se passe-t-il ?

Pas de panique, "rater" son audit Qualiopi n'est presque jamais une fin en soi. Si un auditeur identifie une ou plusieurs non-conformités majeures, la certification est simplement mise en attente.

Vous aurez alors un délai, le plus souvent de 3 mois, pour mettre en place un plan d'actions correctives et pour prouver à l'organisme certificateur que vous avez bien corrigé le tir.

Une fois que vous avez démontré que les écarts sont soldés, la certification est délivrée. Un refus sec est rarissime. L'essentiel est de prouver votre bonne foi et votre engagement dans la démarche.


Obtenir la certification Qualiopi est un projet qui vous structure et qui demande de l'organisation. Chez PPF Conseil Formation, nous sommes convaincus que cette obligation est une formidable occasion de faire grandir votre organisme. Grâce à notre accompagnement sur mesure et notre expérience du terrain, nous sécurisons votre parcours vers la certification.

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