Convention de formation professionnelle : Le guide complet pour 2024

La convention de formation professionnelle est bien plus qu'un simple papier : c'est le contrat qui scelle l'engagement entre un organisme de formation et son client. Que ce client soit une entreprise souhaitant former ses équipes ou un financeur comme un OPCO, ce document est la pierre angulaire de toute action de formation. Il met noir sur blanc les droits et les devoirs de chacun, sécurisant ainsi l'ensemble du projet.

Dans ce guide pratique, nous allons décortiquer ensemble tout ce que vous devez savoir pour rédiger une convention solide, conforme à la loi et validée par les financeurs.

Qu'est-ce qu'une convention de formation professionnelle ?

Signature d'une convention de formation professionnelle entre deux professionnels

Imaginez la convention de formation professionnelle comme les fondations d'une maison. Sans des bases claires et bien définies, tout le projet risque de s'effondrer au moindre imprévu. Ce contrat écrit est essentiel pour cadrer la prestation de formation, clarifier les règles du jeu et définir les responsabilités de toutes les parties : l'organisme formateur, l'entreprise cliente, et même le salarié qui suivra le cursus.

Un contrat de confiance pour sécuriser la formation

L'objectif numéro un de la convention est d'éviter les malentendus. En posant par écrit les engagements de chaque signataire, elle agit comme un filet de sécurité pour tout le monde.

Prenons un exemple concret : si une formation ne correspond pas au programme annoncé, l'entreprise cliente dispose d'une preuve écrite pour faire valoir ses droits. À l'inverse, si un client ne respecte pas les échéances de paiement, l'organisme formateur peut se référer aux modalités fixées dans la convention. C'est une garantie pour les deux camps.

La convention n'est pas une simple contrainte administrative. C'est un outil de transparence qui transforme une discussion informelle en un engagement solide. Elle garantit que tout le monde est sur la même longueur d'onde concernant les objectifs et les moyens pour y parvenir.

Les informations clés d'une convention de formation

Pour être valide et efficace, une convention de formation doit reposer sur plusieurs piliers d'information. Ces éléments sont indispensables pour encadrer l'action de formation et rassurer les financeurs.

Voici ce qu'elle doit absolument contenir :

  • Les objectifs pédagogiques : Ce que le stagiaire sera capable de faire concrètement après la formation.
  • Le programme détaillé : Le contenu précis, les différents modules et les sujets qui seront abordés.
  • La durée et le calendrier : Le nombre total d'heures et les dates exactes de la session.
  • Le coût et les modalités de paiement : Le prix de la prestation et les conditions de règlement.

Ces éléments ne sont pas de simples détails, ils constituent le cœur du contrat. C'est sur cette base que les financeurs, comme les OPCO ou la Caisse des Dépôts pour le Compte Personnel de Formation (CPF), évaluent le sérieux d'un dossier. Une convention claire est donc votre meilleur atout pour obtenir un financement.

Le cadre juridique de la convention de formation professionnelle

Loin d’être une simple formalité, la convention de formation professionnelle est une pièce maîtresse, solidement ancrée dans le droit français. Sa source principale ? Le Code du travail, qui en définit les contours pour sécuriser la relation entre l'organisme de formation, l'entreprise et le salarié bénéficiaire.

Ce cadre légal assure que chaque formation est une action sérieuse, avec des objectifs clairs et des résultats mesurables. Pour l'entreprise, c'est la protection de son investissement. Pour le formateur, c'est la reconnaissance de la qualité de sa prestation. En cas de litige, la convention devient le document de référence sur lequel tout le monde peut s'appuyer.

L'histoire de ce document remonte à la loi fondatrice de 1971, qui a posé les bases de la formation continue en France. Aujourd'hui, son importance est capitale : selon une étude de la DARES publiée en 2023, 62 % des salariés ont suivi au moins une formation au cours des 12 derniers mois, une dynamique largement encadrée par ces conventions.

Que dit le Code du travail ?

Le Code du travail, via ses articles L6353-1 et L6353-2, est très clair : toute action de formation professionnelle doit faire l'objet d'un contrat écrit. Ce document doit impérativement être signé avant l'inscription définitive du stagiaire et avant tout paiement. C'est une protection fondamentale pour toutes les parties.

Les réformes successives, comme la loi "Avenir professionnel" de 2018, ont renforcé cette exigence. En plaçant la qualité au cœur du système, cette loi a rendu une convention de formation professionnelle claire et complète encore plus indispensable pour obtenir une prise en charge financière.

Convention bipartite ou tripartite : quelle différence ?

Sur le terrain, vous rencontrerez deux types de conventions, selon le montage financier de la formation. Comprendre la différence est crucial pour une gestion administrative de la formation sans accroc.

  • La convention bipartite : C'est le cas le plus simple. Elle est signée entre l'organisme de formation et l'entreprise qui finance directement la formation de ses salariés.
  • La convention tripartite : Un troisième acteur entre en jeu : l'organisme financeur (un OPCO, Pôle emploi, etc.). Ce format est utilisé lorsque l'entreprise obtient une aide et ne paie pas directement la totalité des frais, souvent via une subrogation de paiement.

Exemple concret : une PME souhaite former son équipe marketing au référencement naturel. Si elle finance 100 % de la prestation, elle signera une convention bipartite avec le centre de formation. Si elle sollicite son OPCO pour financer une partie du coût, la convention deviendra tripartite, impliquant la PME, l'organisme de formation et l'OPCO.

Qui est responsable de quoi ?

Pour éviter toute zone d'ombre, la convention de formation professionnelle répartit clairement les obligations. Chaque partie a des engagements précis, dont le non-respect peut entraîner des conséquences juridiques et financières.

Voici un résumé simple des rôles :

  1. L'organisme de formation s'engage à :

    • Dispenser une formation conforme au programme annoncé.
    • Mettre à disposition les moyens pédagogiques et techniques promis.
    • Assurer le suivi et l'évaluation des apprenants.
    • Fournir les documents de fin de formation (attestation, certificat de réalisation).
  2. L'entreprise (ou le financeur) s'engage à :

    • Régler le montant de la formation selon l'échéancier prévu.
    • Permettre à ses salariés de suivre la formation dans de bonnes conditions.
    • Collaborer avec l'organisme pour le suivi administratif.

Cette répartition claire des responsabilités est la clé d'une collaboration réussie et sécurisée. En maîtrisant ce cadre légal, vous transformez une contrainte administrative en un véritable outil de pilotage pour vos projets.

Les clauses essentielles d'une convention de formation

Cette section est votre checklist pour rédiger une convention de formation professionnelle à toute épreuve. Chaque mention obligatoire est une brique qui consolide la validité juridique de votre accord et sécurise le financement de votre prestation. Un simple oubli, et c'est tout un dossier qui peut être bloqué par un OPCO. Décortiquons ensemble les éléments clés.

Identification des parties et de l'action de formation

Commençons par les bases : définir clairement qui s'engage, et pour quoi.

  • Qui sont les acteurs ? Votre convention doit mentionner la raison sociale complète, l'adresse, le numéro SIRET et le numéro de déclaration d'activité (NDA) de votre organisme. De même pour le client (entreprise ou financeur), ses informations doivent être complètes et exactes.
  • Quel est l'objet du contrat ? L'intitulé de la formation doit être limpide. Les objectifs pédagogiques, quant à eux, doivent décrire précisément les compétences que le stagiaire acquerra.

Un objectif bien formulé n'est pas "Découvrir la comptabilité", mais plutôt : "Être capable d'enregistrer les opérations courantes d'achat et de vente". Cette nuance fait toute la différence pour un financeur.

Programme, durée et modalités de déroulement

Cette partie est le cœur opérationnel de votre convention de formation professionnelle. Elle doit expliquer le "comment" de la formation avec une clarté absolue.

Le programme de formation doit lister les modules dans un ordre logique. La durée totale en heures doit être bien visible, tout comme le planning détaillé (dates et horaires). Enfin, les modalités de déroulement précisent le format : en présentiel, à distance, ou un mélange des deux (blended learning). Ces détails permettent au client de savoir ce qu'il achète et au financeur de vérifier la cohérence du projet.

Moyens pédagogiques et suivi des résultats

Comment allez-vous former les participants et comment allez-vous prouver l'efficacité de la formation ? C'est la double question à laquelle cette section doit répondre.

Listez ici les moyens que vous déploierez :

  • Moyens pédagogiques : Supports de cours, exercices pratiques, accès à une plateforme e-learning, études de cas.
  • Moyens techniques : Salle équipée, logiciels spécifiques, matériel fourni.
  • Moyens d'encadrement : Le nom et les qualifications des formateurs.

Un point crucial concerne les moyens permettant d'apprécier les résultats. Il ne s'agit pas d'un simple questionnaire de satisfaction, mais d'une évaluation objective des compétences acquises : QCM, mise en situation professionnelle, réalisation d'un projet concret, etc.

Sanction de la formation et preuve de sa réalisation

La "sanction" de la formation est le document qui valide officiellement le parcours. C'est une mention obligatoire qui donne de la valeur à votre prestation.

On distingue deux cas :

  1. Pour une formation certifiante : La sanction est la certification elle-même, qu'elle soit inscrite au RNCP ou au Répertoire Spécifique.
  2. Pour une formation non certifiante : La sanction est une attestation de fin de formation, qui rappelle les objectifs, la nature et la durée de l'action.

Le suivi de l'exécution est la preuve irréfutable que la formation a bien eu lieu. Les feuilles d'émargement signées par demi-journée restent un classique. Pour les formations à distance, les relevés de connexion et les preuves de réalisation des travaux sont indispensables. Sans ces preuves, un financement peut être refusé.

Pour être sûr de ne rien oublier, voici un tableau récapitulatif des clauses à intégrer.

Checklist des clauses obligatoires d'une convention de formation
Ce tableau résume les éléments à inclure dans toute convention de formation professionnelle pour garantir sa conformité légale et sa validation par les financeurs.

Clause obligatoire Description et points de vigilance Exemple de formulation simple
Identification des parties Raison sociale, adresse, SIRET, NDA de l'OF et du client. Aucune abréviation, aucune erreur. "Entre les soussignés : [Raison sociale OF], SIRET […], NDA […], ci-après dénommé 'l'Organisme de Formation', et [Raison sociale Client], SIRET […], ci-après dénommé 'le Client'."
Intitulé, objectifs et nature Intitulé exact. Objectifs formulés en termes de compétences ("être capable de…"). "Action de formation intitulée : Maîtriser les bases de la comptabilité. Objectifs : À l'issue de la formation, le stagiaire sera capable d'enregistrer les opérations courantes…"
Durée, calendrier et lieu Durée totale en heures, dates précises, horaires journaliers et adresse du lieu de formation (ou modalités d'accès si à distance). "La formation, d'une durée totale de 21 heures, se déroulera du 10 au 12 juin 2024, de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30, dans nos locaux situés au [Adresse complète]."
Programme et moyens pédagogiques Déroulé des modules, supports fournis (PDF, e-learning…), matériel utilisé et qualification des formateurs. "Le programme détaillé est joint en Annexe 1. La formation sera animée par Mme Dupont, experte-comptable, et s'appuiera sur des études de cas pratiques et un accès à notre logiciel de simulation."
Modalités de suivi et de sanction Description des évaluations (QCM, projet…) et type de document délivré (attestation, certificat…). Préciser le mode de preuve (feuilles d'émargement, logs…). "L'acquisition des compétences sera validée par un QCM final. Une attestation de fin de formation sera remise au stagiaire. Le suivi sera assuré par des feuilles d'émargement signées par demi-journée."
Conditions financières Prix total HT et TTC, modalités de paiement claires (acompte, échéancier, solde). "Le coût total de la formation s'élève à 1 500 € HT, soit 1 800 € TTC. Un acompte de 30% est dû à la signature, le solde à réception de la facture finale."
Conditions d'annulation / report Définition des délais et des pénalités financières (dédit) en cas d'annulation par l'une ou l'autre des parties. "En cas d'annulation par le Client moins de 10 jours ouvrés avant le début de la formation, une indemnité de 50% du montant total sera due."

Avoir ce tableau à portée de main lors de la rédaction vous aidera à éviter les erreurs courantes.

Les conditions financières et les clauses de rupture

Terminons par le nerf de la guerre : l'argent. Cette partie doit être traitée avec une rigueur absolue. Indiquez clairement le prix total de la prestation, hors taxes (HT) et toutes taxes comprises (TTC).

Les modalités de règlement sont tout aussi cruciales. Précisez le fonctionnement :

  • Un acompte est-il demandé ?
  • Le paiement est-il échelonné ?
  • Quand le solde doit-il être réglé ?

Enfin, n'oubliez jamais d'inclure les conditions en cas d'annulation ou de report. Ces clauses de dédit fixent les pénalités financières applicables et protègent tout le monde contre les imprévus. Pour être valables, elles doivent être claires, précises et équilibrées.

Construire et sécuriser votre convention étape par étape

Rédiger une convention de formation professionnelle ne devrait pas être un parcours du combattant, mais un processus logique et maîtrisé. Ce guide vous accompagne à chaque phase, de la collecte des informations à la signature finale, pour transformer cette obligation administrative en un outil de confiance.

1. La collecte des informations

Avant d'écrire la première ligne, le succès de votre convention dépend de la qualité des informations que vous rassemblez.

Assurez-vous d'avoir sous la main :

  • Pour votre organisme : Votre SIRET et votre numéro de déclaration d'activité (NDA) à jour.
  • Pour votre client : La raison sociale exacte, l'adresse du siège et son numéro de SIRET.
  • Pour le stagiaire : Ses nom, prénom et coordonnées.
  • Pour la formation : L'intitulé précis, les objectifs pédagogiques, le programme détaillé et le planning.

Cette checklist initiale vous fera gagner un temps précieux.

2. La négociation et la validation des termes

Une fois les informations réunies, la rédaction peut commencer. C'est le moment d'échanger avec votre client pour valider les termes du contrat. La transparence est votre meilleure alliée.

Prenez le temps de parcourir ensemble les points clés : coût total, modalités de paiement, et surtout, les conditions d'annulation. Expliquer clairement ce que chaque clause implique prévient la plupart des litiges. Pour vous aider, n'hésitez pas à vous appuyer sur notre modèle de convention de formation afin de bien structurer votre document.

Cette infographie résume les clauses les plus importantes à valider durant cette phase.

Infographic about convention de formation professionnelle

Comme le montre ce visuel, la clarté sur les objectifs, le programme et le coût constitue le socle de l'accord.

3. La signature et l'archivage

La signature rend la convention juridiquement valable. Aujourd'hui, vous pouvez opter pour la signature manuscrite ou la signature électronique, de plus en plus utilisée pour sa rapidité et sa sécurité.

Le timing est essentiel : la convention doit être signée par toutes les parties avant le premier jour de la formation. C'est une exigence non négociable du Code du travail et un point systématiquement vérifié par les OPCO.

Une fois signée, la convention est un document officiel à conserver précieusement. L'archivage numérique est une solution fiable pour y accéder facilement, notamment en cas d'audit Qualiopi.

Exemple concret : le parcours d'une convention

Imaginons une PME formant son nouveau commercial.

  1. Rédaction : L'organisme de formation prépare un projet de convention tripartite avec les informations de la PME et du salarié.
  2. Validation : Il envoie le projet à la PME, qui le transmet à son OPCO pour obtenir un accord de prise en charge.
  3. Signature : Une fois l'accord reçu, les trois parties (organisme, PME, OPCO) signent le document.
  4. Action : Le commercial peut démarrer sa formation, car le cadre est parfaitement sécurisé.

Aligner votre convention avec les exigences des financeurs

Un professionnel vérifiant la conformité d'un document avec une checklist

Une convention de formation professionnelle bien rédigée est votre passeport pour obtenir des financements. Les OPCO ou les gestionnaires du CPF ne se contentent pas de la survoler : ils l'examinent à la loupe pour s'assurer que les fonds publics sont utilisés à bon escient. Comprendre leurs attentes est la clé pour que vos dossiers soient validés rapidement.

Les points de contrôle des financeurs

Un instructeur qui analyse votre dossier a une checklist précise en tête. Trois points retiennent systématiquement son attention.

  1. L'adéquation entre les objectifs et le programme. Le financeur veut être certain que le contenu permet réellement d'atteindre les compétences visées. Une promesse vague ne passera pas ; il faut du concret et du mesurable.
  2. La clarté des coûts. La répartition du prix doit être limpide : coût pédagogique, frais annexes… Un tarif qui semble déconnecté de la durée ou du programme soulèvera des questions.
  3. La présence de toutes les mentions légales. Du numéro de déclaration d'activité (NDA) aux modalités de sanction de la formation, chaque détail compte. Un document incomplet est un dossier rejeté quasi automatiquement.

La cohérence : votre meilleur argument

Pour un financeur, le maître-mot est la cohérence. Chaque élément de votre convention de formation professionnelle doit raconter une histoire logique. Les prérequis doivent correspondre au niveau du programme, et les évaluations doivent permettre de mesurer concrètement l'atteinte des objectifs.

Pensez à votre convention comme à un argumentaire. Chaque clause doit renforcer la crédibilité de votre offre et prouver que l'investissement financier est justifié. C'est cette logique qui transforme un simple document en un outil de persuasion.

En travaillant cette cohérence, vous anticipez les questions du financeur et lui donnez toutes les raisons de vous faire confiance.

L'impact financier d'une convention bien préparée

L'enjeu financier est énorme. Une convention rédigée avec soin est votre meilleure garantie pour débloquer les fonds. Le Compte Personnel de Formation en est un parfait exemple.

Selon le rapport d'activité 2023 de la Caisse des Dépôts, 2,1 millions de dossiers ont été validés via le CPF cette année-là, pour un montant total de 2,7 milliards d’euros. Avec un coût moyen par formation autour de 1 300 €, chaque dossier compte. Ces chiffres montrent qu'une convention irréprochable est la condition sine qua non pour accéder à ce marché.

Quelques conseils pratiques :

  • Utilisez des verbes d'action pour formuler vos objectifs (« savoir créer », « être capable d'analyser »).
  • Détaillez votre programme par module, en précisant la durée de chaque partie.
  • Relisez-vous attentivement pour traquer la moindre erreur avant l'envoi.

Adopter ces réflexes accélère la validation de vos dossiers et renforce votre réputation de sérieux auprès des financeurs. Pour explorer d'autres solutions, notre guide sur le financement pour formation vous apportera des éclaircissements précieux.

Naviguer entre les différents types de contrats de formation

Si la convention de formation professionnelle est centrale, le paysage contractuel est en réalité plus vaste. Le bon document dépend du profil du client. Savoir jongler avec ces nuances est crucial pour rester en conformité.

Le contrat de formation pour les particuliers

Quand votre client est un particulier qui finance lui-même sa formation, vous devez utiliser un contrat de formation professionnelle. Ce document B2C (de professionnel à consommateur) renforce la protection du stagiaire.

La principale différence est l'existence d'un délai de rétractation. Une fois le contrat signé, le client dispose de 14 jours pour changer d'avis sans avoir à se justifier ni à payer de pénalités. C'est une obligation légale qui protège l'individu contre une décision hâtive.

La convention dans le cadre de l'alternance

L'alternance (contrat d'apprentissage ou de professionnalisation) est un cas particulier. La convention de formation professionnelle vient en complément du contrat de travail (le CERFA) qui lie l'alternant à son employeur.

Cette convention tripartite est signée entre :

  • L'organisme de formation (CFA)
  • L'entreprise d'accueil
  • L'OPCO qui finance

Elle joue le rôle de feuille de route pédagogique, détaillant le programme, le rythme d'alternance et les modalités d'évaluation.

L'alternance est un pilier de la formation en France. On est passé de 321 000 contrats d'apprentissage en 2018 à près de 850 000 en 2023. Cette explosion souligne l'importance d'une convention solide pour encadrer ces parcours. Pour en savoir plus, consultez le rapport 2024 de France Compétences.

À ne pas confondre avec la convention de stage

Attention à ne pas tout mélanger : une convention de formation professionnelle n'a rien à voir avec une convention de stage.

Un stage s'intègre dans un parcours de formation initiale (pour un étudiant) et vise à faire découvrir le monde du travail. Il n'entraîne pas de facturation pour une prestation de formation. À l'inverse, la formation professionnelle s'adresse à des actifs (salariés, demandeurs d'emploi) pour développer des compétences précises. La convention encadre une prestation de service payante.

Les questions fréquentes sur la convention de formation

Pour conclure, répondons aux questions qui reviennent le plus souvent sur la convention de formation professionnelle. L'objectif est de vous donner des réponses claires et pratiques pour dissiper les derniers doutes.

La convention de formation est-elle toujours obligatoire ?

Oui, elle est incontournable dès qu'une entreprise ou un financeur (comme un OPCO) finance une formation dispensée par un prestataire externe. C'est l'article L6353-1 du Code du travail qui l'impose.

Les seules exceptions concernent les formations purement internes (réalisées par l'entreprise avec ses propres ressources) et les formations financées par un particulier. Dans ce dernier cas, on utilise un contrat de formation.

Quelle est la différence entre une convention et un contrat de formation ?

La distinction est simple et dépend de votre client :

  • La convention de formation est un document B2B (Business-to-Business). Elle lie l'organisme de formation à une personne morale (entreprise, association, financeur).
  • Le contrat de formation est son équivalent B2C (Business-to-Consumer). Il est signé entre l'organisme et une personne physique qui paie de sa poche.

La principale différence réside dans la protection du client. Le contrat de formation, régi par le Code de la consommation, inclut un délai de rétractation de 14 jours, ce qui n'est pas le cas de la convention.

Que se passe-t-il si la formation est annulée ou reportée ?

Votre convention de formation professionnelle doit impérativement prévoir ce scénario. Des clauses spécifiques, appelées clauses de dédit, doivent détailler les règles en cas d'annulation ou de report, que la décision vienne du client ou de l'organisme.

En général, ces clauses prévoient des pénalités financières qui augmentent à l'approche de la date. Par exemple, une annulation moins de 7 jours avant le début peut entraîner des frais de 50 % à 100 % du prix. En cas de force majeure avérée, les conditions sont souvent plus souples.

Quel est l'impact de la certification Qualiopi sur la convention ?

Qualiopi ne modifie pas les clauses légales de la convention, mais elle renforce son importance. Lors d'un audit, la convention devient une pièce maîtresse, une preuve tangible de vos engagements.

L'auditeur vérifiera que les promesses faites au client (objectifs, prérequis, modalités d'évaluation) correspondent parfaitement à ce qui est écrit dans la convention signée. Le moindre décalage peut être une source de non-conformité. Une convention solide est donc un pilier de votre démarche qualité.


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